Il y a quelque chose de magique là-dedans réconfortant dans le tortellinis au bouillonsurtout quand les jours raccourcissent et que Freddo ça commence à se faire sentir. Ce plat emblématique deÉmilie-Romagne c’était récemment célèbre de la New York Times comme le nourriture réconfortante parfaite pour l’automnelibérant la fierté des Émiliens et ravivant le débat sur la cuisine italienne dans le monde. C’est du moins en apparence parce que nos compatriotes ont ensuite cherché cet article et l’ont trouvé : le résultat est tout sauf flatteur. Sur la couverture de New York Times en fait il n’y a pas un somptueux plat de tortellini au bouillon mais un présumé Soupe aux tortellinis ce qui n’est pas vraiment invitant, du moins sous ces latitudes. Tout cela vient d’une erreur de compréhension : nos collègues américains parlent de tortellini mais ils font référence à un plat identitaire du Culture italo-américaineet ils ne rêvent même pas de toucher à nos tortellini.
Une recette qui voyage outre-mer et une polémique inutile
L’article du New York Times, qui plaçait les tortellinis en tête de liste classification des plats d’automne les plus réconfortants, a été partagé avec enthousiasme par l’ancien maire de Modène, Giancarlo Muzzarelli et par de nombreux autres hommes politiques et utilisateurs de la région, comme l’écrit Il Resto del Carlino. Une reconnaissance qui intervient après la polémique suscitée par un précédent article du même journal, qui critiqué Bolognel’accusant de le devenir ville trop touristique et concentré sur la nourriture. La recette proposée par le New York Times, bien que différente de la version traditionnelle émilienne, souligne l’importance de nourriture comme un élément de union entre cultures et traditions. La “Soupe Tortellini”, avec son bouillon crémeux avec de la tomate et l’ajout de saucisses, c’est une réinterprétation qui montre comment un plat peut être réinterprété et adapté aux goûts et aux ingrédients locaux, tout en conservant son essence réconfortante.
En fait, dans l’article américain aucune référence n’est faite aux tortellinis italiens en bouillon: on parle littéralement de « tortellini soup », une recette italo-américaine à base de tortellini (plus gros que les nôtres) mais réalisée avec un bouillon de légumes qui n’a que la base de départ identique à la nôtre. En Amérique, on y ajoute également des tomates, du chou frisé, du piment, de l’aneth, du thym et du fenouil. Tout comme dans notre bouillon, les recettes sont des centaines mais c’est le plus courant mais, par exemple, le New York Times ajoute des saucisses.
Le débat sur la cuisine italienne et ses authenticité c’est toujours ouvert. D’une part il y a attachement aux traditionsde l’autre, la nécessité d’évoluer et de s’adapter aux goûts d’un public de plus en plus large et diversifié. Les tortellini au bouillon représentent un parfait exemple de la façon dont ces deux aspects peuvent coexister : un plat profondément enraciné dans la culture émilienne, qui continue d’inspirer et de conquérir les palais du monde entier. Mais peut-être que parfois nous nous laissons un peu emporter.
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