Hier soir, samedi 24 août, la place de Melpignano (LE) a explosé au nom de “Generazione Taranta”, le leitmotiv de la dix-septième édition de “La Nuit de la Taranta”. Une salle comble au nom du changement avec l’arrivée du violon solo ShabloLe producteur, avec le soutien du très jeune Riccardo Zangirolami comme directeur de l’orchestre populaire, a repris (en réussissant partiellement) le chemin commencé par l’édition discographique organisée par Dardust. Une place, celle de Melpignano, qui se transforme immédiatement en une grande famille élargie. Entre pas de pizzica, doigts sur tambourins et mouchoirs dans le ciel, le public de “Notte della Taranta” fête la fin de l’été.
Selon les données fournies par la Préfecture de Police et les Sapeurs-Pompiers, 100 mille personnes étaient présentes en flux continu dans la zone du concert et 150 mille au total de 17h00 à 5h00 dans tout le village où étaient installés les grands écrans. Un chiffre confirmé par la société BusForFun qui gérait les parkings : + 89% de réservations de bus, + 34% de réservations de voitures. Un dialogue constant rappelé également par les images proposées par Galattico avec le violoniste de Nardò Luigi Stifani, les hommages à Giovanna Marini et Tora Marzo (la mémoire d’Ernesto Assante est absente sur la place, comme prévu dans la conférence), des danses Kameatka, de la liturgie cosmique entre vagues de la mer et couchers de soleil rouges, scénographie éblouissante d’un voyage sonore a commencé avec la puissante Pizzica d’Aradeo qui annonce le voyage dans les vers : « lu tamburrieddhu miu vinne te Roma me l’ave ndotta na napulitana » (mon tambourin venait de Rome, un Napolitain me l’a apporté).
Ce sont les voix de Antonio Amato, Giancarlo Paglialunga, Salvatore Galeanda, Enza Pagliara, Stefania Morciano, Alessandra Caiulo et Consuelo Alfieri pour tisser une grande toile d’émotions avec les interprétations de Tarantella di San Nicandro, Pizzica di San Marzano, Taranta di Lizzano, Pizzica di San Vito, Pizzica di Villa Castelli, Pizzicarella, L’acqua te la funtana, Pizzica di Taranto, Pizzica di Stifani, Maman l’hirondelle, Pizzica degli Ucci. Une soirée qui, en plus de divertir les 100 000 personnes présentes sur la place, a pu toucher un public beaucoup plus large grâce à la diffusion simultanée en direct sur Rai3 et Rai Radio 2 sous la direction d’Ema Stokholma. Le concert diffusé aux heures de grande écoute sur Rai 3 a obtenu 9,01% de part de marché dans la première partie et 10,09% dans la seconde pour un total de 982 mille spectateurs..
Un choix stylistique, il faut l’admettre, qui n’a pas entièrement profité à ce qui s’est passé sur la place. Par rapport aux années précédentes, le présentateur n’est pas devenu le centre du spectacle mais, grâce à des connexions depuis les coulisses, a introduit les performances (32, pour être précis). Et ici, le public a eu quelques difficultés à comprendre l’évolution du spectacle, puisque les discours à Stokholma pouvaient être entendus exclusivement sur les chaînes de la Rai et non sur la place.
Beaucoup d’attente évidemment pour les grands noms du line-up, au premier rang desquels Angelina Mango, Gaia et Geolier. Ce dernier, bien qu’il n’ait pas répété sur la scène de Melpignano et qu’il n’ait eu aucune chorégraphie gérée avec une grande maîtrise par Laccio pendant le spectacle, a attiré l’attention de milliers de jeunes qui ont afflué vers lui malgré son absence précoce lors de la représentation chorale finale. L’effet Géolier continue et, une fois son nom prononcé, une vague pleine de pancartes et de cris lui parvint, notamment de la part des compatriotes de l’artiste. En effet, il semble que de nombreux bus soient arrivés de la ville napolitaine pour soutenir Geolier.
Angelina Mango a envoûté le public de Melpignano avec son énergie imparable et son incroyable registre vocal qui le caractérise sur les notes de « Su picculina » en dialecte du Salento et du succès de Sanremo « La noia ». Mango se sent chez elle sur scène et, au milieu de l’enthousiasme des danseurs et de l’orchestre, elle contamine toutes les personnes présentes. Gaia change de look par rapport aux répétitions de la veille et se montre dans une robe longue plus couverte que le haut blanc du général, chantant le tube “Chega” et la chanson traditionnelle “Mena Mena Mò”. Elle aussi est parfaitement à l’aise sur la scène de Melpignano, consciente que c’est la dimension qui la reflète et la met sous un nouveau jour.
Également présent sur scène, l’artiste révélation Ste, une voix à surveiller (qui pourrait facilement figurer dans la liste de tous les noms des jeunes du Festival de Sanremo) sur l’air de “Tammurriata nera” et du single “Lose Control”. La musique fait de l’espace selon les indications de Shablo entre percussions et sons de console sous une direction prudente et confiante. L’orchestre devient de plus en plus le protagoniste, amenant les choristes à prendre le public par la main et à l’accompagner dans le monde magique de la pizzica et de la taranta. Avec eux sur scène également le guitariste Luca Faraone qui, entre solos et complicité avec les musiciens, a renforcé le message du slogan de cette édition destinée aux plus jeunes.
Et comme dans toutes les coulisses, il y avait un va-et-vient de personnalités et d’autorités connues à Melpignano : le président de la Région des Pouilles Michele Emiliano avec le président de la Fondation La Notte della Taranta Massimo Bray, l’honorable Antonio De Caro président de la commission européenne de l’environnement du Parlement, le maire de Rome Roberto Gualtieri et pour la première fois le maire de Lecce Adriana Poli Bortone, l’entraîneur de l’équipe nationale masculine de volley-ball Fefè De Giorgi, le professeur de physique et phénomène social Vincenzo Schettini, le correspondant du Iene Niccolò Torielli. Car s’il est vrai que des événements comme celui-ci préservent les racines de notre pays et racontent un pan de notre société, une chose est sûre : la « génération Taranta » approuve absolument.
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